Poèmes ...Chants Séfarades.... et un clown !
Les Amis de Bayard ont convié Inès LOPEZ-SANCHEZ-MATHÉLY et Paul HERAIL à présenter leur spectacle Amours au Moyen Age à Pontcharra le samedi 3 Février
une mise en scène de Salomé BENCHIMOL qui a voulu mettre en avant la parole des femmes durant la période fin du Moyen-Âge début Renaissance.
Exprimés en vieux français les textes choisis résonnent toute la beauté de clamer l’Amour .
– Le lai du chèvrefeuille, de Marie de France poétesse du XIIème siècle (1154-1189)
– Un sonnet de Louise Labé (1524-1566)
– Un extrait de « la balade des Amants » de Christine de Pisan (1365-1430)
– Un deuxième sonnet de Louise Labé
Entrecoupés de chants séfarades , qui vous transportent dans un autre temps, Inès Lopez-Sanchez-Marthély les interpréte a cappella d’une belle voix forte , grave , envoûtante .
Paul Hérail en clown perturbateur mais amoureux donne un peu de légèreté et disconvenance au registre .
Ce spectacle aussi passionnant que déconcertant a été apprécié par l’ensemble du public présent.
Il fut suivi d’une conférence sur
La Position des femmes à cette période
Si, durant cette longue période la femme doit savoir coudre, filer, tisser et broder, c’est qu’on l’a formée à être capable de tenir sa maison – et on sait combien Jeanne d’Arc elle-même était fière de son savoir-faire quant aux draps de lin
Quelques femmes, pourtant, souvent nobles, vont aussi tisser des textes. Emprunté au latin « textus » qui signifie la trame, le tissu, on voit bien quels fils vont intéresser certaines d’entr’elles et quels motifs à broder vont les séduire…
Ainsi, les femmes érudites venant de milieux aisés (tel que Marie de France) ont, dans leur éducation, l’art de « la sage éloquence ». Quelques notions d’astrologie, de fauconnerie leurs sont données et elles savent aussi jouer aux échecs. Bien sûr, dans une société dominée par la gente masculine, peu deviendront des femmes remarquables d’un point de vue historique ou littéraire
Sans doute est-ce l’une des raisons qui pousse Christine de Pisan
à traiter de ce sujet capital qu’est l’éducation des filles, elle qui eut la chance d’avoir un père érudit pour lui transmettre ce goût des études. Beaucoup de femmes savent bien entendu danser et chanter, à l’image des «trobaïritz», femmes poétesses et musiciennes d’exception.