La visite exceptionnelle de Michel Henri Maffre
Nous avons reçu à l’Association la visite de Michel Henri Maffre, un Dauphinois de naissance et amateur de jeux de langage, venu présenter son ouvrage original sur Bayard entièrement écrit sous forme de lipogramme, sans la lettre « e » qu’il a choisi de supprimer. Notre « chevalier sans peur et sans reproche » y devient « Bayard, jamais froussard, toujours loyal », puisque la célèbre expression comporte six fois la lettre « e ». Et celle-ci ne lui va pas si mal non plus.
Michel Henri Maffre lors d’une conférence donnée aux Archives départementales de l’Isère.
Car c’est bien le but : un lipogramme (du grec « enlever » et « lettre ») est un texte d’où sont délibérément exclues certaines lettres de l’alphabet, mais qui doit rester compréhensible. C’est l’une des formes d’écriture sous contrainte du club d’écriture OuLiPo (pour Ouvroir de Littérature Potentielle) dont l’auteur fait partie, tout comme il est membre de la Société des Écrivains Dauphinois. La vertu des contraintes est de stimuler l’imagination. Les effets visés sont multiples : rythmiques, comiques, ludiques.
On pensera qu’il s’agit d’un pur exercice de style, un tour de force (d’autant plus que la lettre « e » ici interdite est la plus fréquente de la langue française), dont le résultat doit sonner étrange dès que le texte est un tant soit peu long. De fait, il s’agit d’un petit ouvrage plaisant, dont on se surprend à lire toutes les pages avec intérêt, oubliant presque le jeu de langage qui est à sa base. On comprend tout, les trouvailles sans « e » se marient bien avec le vieux « françois » et l’évocation du Moyen-Age. C’est ludique, bien illustré, fort bien documenté (chacun appréciera les passages de la vie de Bayard qu’il connait plus particulièrement). Et complet : même l’harassante montée cet été d’un col en armure complète (le projet MarchAlp) y trouve sa place.
Cet ouvrage – lui-même harassant à écrire- est un hommage aux exploits du valeureux Chevalier, avec une différence notable : l’auteur nous dit y avoir pris beaucoup de plaisir.
Au-delà de l'exercice de style ...
On pensera qu’il s’agit d’un pur exercice de style, un tour de force (d’autant plus que la lettre « e » ici interdite est la plus fréquente de la langue française), dont le résultat doit sonner étrange dès que le texte est un tant soit peu long. De fait, il s’agit d’un petit ouvrage plaisant, dont on se surprend à lire toutes les pages avec intérêt, oubliant presque le jeu de langage qui est à sa base. On comprend tout, les trouvailles sans « e » se marient bien avec le vieux « françois » et l’évocation du Moyen-Age. C’est ludique, bien illustré, fort bien documenté (chacun appréciera les passages de la vie de Bayard qu’il connait plus particulièrement). Et complet : même l’harassante montée cet été d’un col en armure complète (le projet MarchAlp) y trouve sa place.
Cet ouvrage – lui-même harassant à écrire- est un hommage aux exploits du valeureux Chevalier, avec une différence notable : l’auteur nous dit y avoir pris beaucoup de plaisir.
Cet ouvrage – lui-même harassant à écrire- est un hommage aux exploits du valeureux Chevalier, avec une différence notable : l’auteur nous dit y avoir pris beaucoup de plaisir.